fassade-grande1993

160 X 280 cm

Öl auf Leinwand

Sammlung Kunstmuseum Bern

ULRICH LOOCK
Körper und Wellen

Der Schein darstellerischer Genauigkeit in den Malereien von Vincent Chablais bringt sie in die Nähe der photographischen Wiedergabe. Der Abbildcharakter ist ein wesentliches Moment der Bildstruktur – allerdings nur in seinem komplementären Verhältnis zu Momenten der Abstraktion. Abstraktion (oder besser, in den Begriffen Theo van Doesburgs, Konkretion) und Repräsentation, die man gewöhnlich als einander ausschließende Konzepte denkt – ein bedeutender Teil der ideologischen Auseinandersetzungen um die Kunst der Moderne beruht auf dieser Ausschließlichkeit -, lassen sich in ein und demselben Bild erkennen. Und zwar nicht bezogen auf unterschiedliche Ebenen des Bildes, wie man zum Beispiel sagen kann, in der Komposition einer gegenständlichen Malerei zeige sich ein gegenstandsunabhängiges, also abstraktes Kalkül. Bei Vincent Chablais kommt beides auf dem gleichen Niveau vor, je nach Sichtweise. Der Betrachter kann hin- und herspringen zwischen der Ansicht einer Hausfront und der Betrachtung einer Anordnung von Farbfeldern. Ein Beispiel für die Struktur dieser seltsamen Art der Komplementarität lässt sich vielleicht in der Nicht-Ausschließlichkeit von Korpuskeltheorie und Wellentheorie des Lichtes sehen.
Vincent Chablais sucht solche Ambivalenz bereits in dem Motiv. Damit ergibt sich für den Betrachter die Frage, ob das Pendeln Zwischen Abstraktion und Repräsentation Sache der Wiedergabe eines Motivs, also Sache der Abbildung ist, oder ob es Sache der Konzeption ist. So setzt Vincent Chablais die Auflösung scharfer begrifflicher Abgrenzungen auf verschiedenen Ebenen ein, um neue Möglichkeit für das alte und so oft für obsolet erklärte Medium der Malerei zu erschließen. Umgekehrt ist die Malerei für ihn ein geeignetes Mittel, um jenen begrifflichen Schwankungen Form zu geben, die gegenwärtiges Denken entscheidend bestimmen. Dabei hält Vincent Chablais sich durchaus im Bereich malerischer Thematiken wie der farblichen Nuancierung, dem Kontrast zwischen Transparent und Opazität, vor allem aber dem Schein räumlicher Tiefe. Durch komplexe Verbindungen von realer und dargestell-ter Transparenz, von Verschattungen und Reflexionen respektiert er die reale Flächigkeit des Bildes, ohne die Illusion von Räumlichkeit aufzugeben. Im Bereich der eigentlich maleri-schen Realisation manifestiert sich dann auch das “Persönliche“ dieses Malers… womit den theoretischen Reflexionen die Frage hinzufügen ist, welchem Stellenwert der “Stil“ im Werk eines heutigen Künstlers eigentlich einnimmt

ULRICH LOOCK

Ondes et corpuscules

L’apparence d’une représentation précise qui émane des peintures de Vincent Chablais les rapproche de la photographie. Le caractère d’imitation est un aspect essentiel de la structure de la peinture, à vrai dire dans son seul rapport complémentaire à l’aspect d’abstraction. L’abstraction (ou plutôt, selon le terme cher à Theo van Doesburg, la “concrétisation“) et la représentation que l’on considère habituellement comme des concepts antagonistes (un élément essentiel du conflit idéologique sur l’art moderne repose sur cette exclusion) sont présentes toutes deux dans la même peinture. Et cela non pas sur des niveaux picturaux différents, en affirmant par exemple que la composition d’un tableau figuratif révèle une prémédi-tation indépendante de l’objet, donc une volonté abstraite. Pour Vincent Chablais, les deux notions vont de pair, selon le regard que l’on veut y porter. Le spectateur peut évoluer de l’une à l’autre, entre la vue d’une façade et celle de l’agencement de carrés chromatiques. Un exemple de structure de cette étrange complémentarité réside peut-être dans la non-exclusion de la théorie corpusculaire et ondulatoire de la lumière.
Vincent Chablais cherche d’emblée cette ambiguïté dans le motif. Pour le spectateur se pose alors la question de savoir si le passage entre l’abstraction et la représentation appartient à la description du motif, donc à l’imitation ou à la conception. Ainsi, Vincent Chablais fait inter-venir l’abandon d’une délimitation conceptuelle précise à plusieurs niveaux afin d’offrir de nouvelles possibilités à ce médium ancien et déclaré si souvent obsolète qu’est la peinture. À l’inverse, la peinture est précisément le moyen approprié pour donner forme aux fluctuations conceptuelles qui déterminent la pensée contemporaine. Vincent Chablais se situe parfaite-ment dans la ligne de la thématique picturale, comme le sont chez lui les nuances de couleur, le contraste entre transparence et opacité, mais surtout l’apparente profondeur spatiale. À tra-vers les rapports complexes entre transparence réelle et interprétée, entre ombres et reflets, il sait conserver la planéité effective de l’image, sans pour autant abandonner l’illusion de la profondeur spatiale. Sur le plan de la réalisation picturale proprement dite, la note personnelle du peintre et indéniable… À la réflexion théorique s’ajoute la question de savoir quelle est la valeur du „style“ dans l’oeuvre d’un artiste d’aujourd’hui.